Le secteur des assurances sort de la crise

Assuralia, l'Union professionnelle des entreprises d'assurances, a présenté son bilan définitif pour 2011, ainsi qu'un bilan prévisionnel pour 2012. En 2011, malgré un volume de primes d'assurances de 29,2 milliards d'euros, le secteur a essuyé une perte de 941 millions d'euros. En 2012, les revenus de primes ont augmenté de plus de 10 %, atteignant désormais 31,6 milliards d'euros. Selon Assuralia, le secteur devrait renouer avec les bénéfices.

Assuralia considère que les pertes enregistrées en 2011 sont à attribuer à la crise de confiance qui, à l'époque, a frappé de nombreux pays de la zone euro et qui a fait que des pays comme la Grèce se sont retrouvés au bord du gouffre. A l'instar de leurs collègues étrangers, les assureurs belges ont décidé de ne pas conserver plus longtemps leurs positions en obligations dans ces pays. Ces obligations ont dû être vendues à des conditions de marché défavorables.

Assurances vie

L'augmentation en 2012 du volume des primes jusqu'à un montant estimé de 31,6 milliards d'euros s'explique par une forte croissance au niveau des assurances vie. Les produits de la branche 23, surtout, ont la cote auprès des particuliers (+136 %), tandis que les produits à rendement garanti (branches 21 et 22) ont enregistré un léger recul. Assuralia explique cette évolution par le fait que le Gouvernement a pratiquement doublé la taxe (de 1,1 % à 2 %) sur les produits des branches 21 et 23. Les bons résultats boursiers enregistrés en 2012 ont également redonné le goût du risque aux investisseurs particuliers.

En ce qui concerne les assurances de groupe, la croissance la plus forte a été enregistrée au niveau des produits à rendement garanti. En 2012, le volume de primes encaissées dans ce segment a dépassé les 5 milliards d'euros. Assuralia estime qu'il est peu probable que les assureurs revoient à nouveau le rendement garanti à la baisse cette année si ce n'est pas réellement nécessaire.

IARD

Dans le segment des assurances non vie, également connu sous le nom d'IARD (incendie, accidents et risques divers), le volume des primes a également augmenté, même si cette augmentation est moins marquée que dans le segment des assurances vie. Après correction pour tenir compte de l'inflation, l'augmentation du volume des primes est de 0,5%. Depuis 2011, les statistiques de sinistralité des principales branches d'assurance de dommages ont retrouvé un certain équilibre. Plusieurs interventions ont été nécessaires à cet effet, notamment une réduction des frais et des augmentations de tarifs modérées.

imprimer