Bientôt des éco-combis sur nos routes

Entre le 1er mars 2012 et le 28 février 2018, les Régions peuvent organiser des projets pilotes en rapport avec les éco-combis, aussi appelés véhicules plus longs et plus lourds (VLL). Les conditions ainsi que les exigences techniques pour le transport avec ces super-trucks sont désormais fixées.

Durant les 6 prochaines années, la Flandre, Bruxelles et la Wallonie vont réaliser des tests portant sur les éco-combis. Ces trains de véhicules sont longs de 25,25 mètres et peuvent transporter jusqu'à 60 tonnes de chargement, alors que les camions « ordinaires » sont limités à 18,75 mètres et 44 tonnes. L'autorité fédérale a adapté le code de la route de sorte que les Régions puissent mettre en œuvre leurs projets-pilotes.

Des essais dans d'autres pays ont montré que les VLL pouvaient entraîner une diminution des émissions de CO2 de 30 % par rapport à leurs petits frères. Ils permettraient également de réaliser des économies de carburant et de favoriser le désengorgement du réseau routier. Les projets-pilotes devront montrer si l'utilisation d'éco-combis est également réalisable et utile dans notre pays.

Conditions de transport

 Les éco-combis sont uniquement autorisés à circuler sur le réseau routier dans le cadre de projets-pilotes organisés par une ou plusieurs Régions. En outre, les entreprises de transport doivent au préalable obtenir une autorisation écrite du Ministre ayant la Circulation routière dans ses attributions ou du directeur-général de la Direction générale Mobilité et Sécurité routière. Cette autorisation est valable 2 ans, et peut être renouvelée après évaluation. Elle n'est toutefois applicable que jusqu'au 28 février 2018.

En cas d'accident de la route ou d'infraction aux conditions de transport, le Ministre ou le directeur-général peuvent retirer l'autorisation.

Permis de conduire du chauffeur

Les conducteurs de VLL doivent également satisfaire à des conditions strictes. Seuls ceux d'entre eux qui possèdent un permis de conduire C+E depuis au moins 5 ans peuvent rouler avec ces camions. En outre, ils ne peuvent pas avoir été déchus du droit de conduire durant les trois dernières années.

Exigences techniques relatives aux camions

La longueur totale du train de véhicules (chargement compris) peut être au maximum de 25,25 mètres, et la masse maximale de 60 tonnes. Les combinaisons autorisées de véhicules, de remorques et de semi-remorques sont toutefois limitées. Les trains de véhicules ne peuvent disposer au maximum que de deux centres de giration. L'espace total réservé au chargement doit être d'au moins 18 mètres de long.

Les éco-combis ne peuvent pas utiliser de cruise control, sauf s'il s'agit d'un cruise control intelligent.

Les tracteurs de remorques ou de semi-remorques doivent appartenir à la catégorie N3, être couverts par un procès-verbal européen d'agréation et satisfaire à la classe environnementale minimale EURO V. Le moteur doit avoir une puissance minimale de 5 kW par tonne. Les remorques et semi-remorques doivent être des véhicules de la catégorie 03 ou 04, couverts par un procès-verbal européen d'agréation. Il existe en outre des conditions portant sur le système de freinage, le marquage du véhicule, la manœuvrabilité, l'inscription en courbe et la consommation de carburant. Pour le reste, les dispositions du règlement technique des véhicules sont applicables.

Pas de substances dangereuses ni d'animaux vivants

Les super-trucks ne peuvent pas transporter de substances ou de liquides dangereux en citernes. Le transport d'animaux vivants est également interdit.

Mauvais temps

Les éco-combis ne peuvent pas prendre la route en cas de verglas, de neige, ou lorsque les conditions atmosphériques réduisent la vue à moins de 200 mètres. Si de telles conditions se présentent pendant le transport, le chauffeur ne pourra poursuivre son trajet qu'en ayant procédé au désassemblage du train.

Interdiction de dépasser

Les éco-combis ne peuvent pas dépasser les véhicules roulant à plus de 50 km/h. En cas d'incidents ou d'obstacles empêchant de suivre l'itinéraire prévu par le projet-pilote, le conducteur doit, pour poursuivre son trajet, procéder au désassemblage du train de véhicules.

imprimer