L'assurance d'épargne-pension en vaut la peine

Ce n'est pas un luxe superflu que de cotiser à l'épargne-pension. Du reste, les pouvoirs publics vous incitent fiscalement à le faire. Vous avez le choix entre une assurance d'épargne-pension et un compte d'épargne-pension. Où se situe la différence ?

En moyenne, un indépendant ou un salarié doit se contenter, après une carrière complète, de 35 à 45 % de son revenu antérieur. Les fonctionnaires sont mieux lotis (60 %), mais ne peuvent pas se constituer une poire pour la soif telle qu'une PLCI pour un indépendant ou une assurance groupe pour un salarié (assurance dont bénéficient quelque 60 % de tous les salariés). En revanche, chacun peut cotiser à l'épargne-pension, qui assure déjà un complément bienvenu à la pension légale.

Pas de différence fiscale

Cette année, chaque contribuable peut consacrer au maximum 870 euros à l'épargne-pension. Un couple peut donc épargner ainsi 1 740 euros.

Sur le plan fiscal, peu importe que vous cotisiez via une assurance d'épargne-pension souscrite auprès d'une compagnie d'assurance ou via un compte d'épargne-pension ouvert auprès d'une banque. Votre avantage fiscal sera d'au minimum 30 % et d'au maximum 40 %, à majorer du pourcentage de vos additionnels communaux.

A votre 60e anniversaire, ou avant si vous venez à décéder, le fisc retient automatiquement 10 % du total épargné (16,5 % sur les versements d'avant 1993). Le produit des versements effectués après vos 60 ans n'est plus imposé.

Pour être complets, relevons encore que la durée minimum d'un contrat est de 10 ans et que vous devez faire au moins cinq versements sur toute la durée du contrat. Vous pouvez souscrire à l'épargne-pension à partir de 18 ans et au plus tard durant l'année où vous atteignez vos 64 ans. Dans ce dernier cas, vous ne pourrez toutefois percevoir votre épargne qu'à vos 75 ans.

Le rendement garanti

Si vous cotisez à l'épargne-pension auprès d'une compagnie d'assurance, votre épargne produira un rendement garanti, assuré donc. Ce n'est pas le cas avec un compte d'épargne-pension bancaire : votre mise est investie en actions et en obligations et son rendement fluctue en fonction des prestations de la Bourse et des marchés obligataires.

 Certains épargnants compensent ce risque en cotisant à l'épargne-pension par ces deux biais : auprès d'une compagnie d'assurance et auprès d'une banque. C'est parfaitement admis, mais souvenez-vous toutefois que vous ne pouvez cotiser qu'à un seul contrat par an pour bénéficier de l'avantage fiscal.

Les participations bénéficiaires

Une assurance d'épargne-pension vous rapporte aussi des participations bénéficiaires. Celles-ci sont fixées chaque année en fonction des résultats de la compagnie d'assurance. Mais elles augmentent de toute façon le rendement de votre épargne. En outre, toutes celles qui vous ont été accordées tout au long de votre contrat ne seront pas imposées à l'échéance, lorsqu'elles vous seront versées.

Des garanties supplémentaires

Autre avantage de cotiser à l'épargne-pension auprès d'une compagnie d'assurance : la possibilité d'étendre votre contrat par une garantie invalidité ou une couverture décès par exemple. Là, vous n'épargnez pas seulement pour votre propre pension, mais aussi pour vos proches ou pour un bénéficiaire que vous avez-vous-même désigné au cas où vous décéderiez avant l'échéance de votre contrat.

Une assurance placement

Depuis l'an dernier, vous pouvez aussi souscrire une assurance d'épargne-pension dans la Branche 23. Votre épargne est alors investie en actions et en obligations, exactement comme une banque le fait. Donc sans rendement garanti, mais avec la possibilité de souscrire des garanties supplémentaires. Depuis lors, des compagnies proposent aussi une combinaison d'une assurance d'épargne-pension classique et d'une assurance d'épargne-pension de Branche 23. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous en dirons volontiers davantage sur ses modalités.

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